Nous avons testé : Yggdrasil Chronicles

Nous avons testé : Yggdrasil Chronicles

Compte-rendu

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux l’auront constaté, jeudi dernier nous avons essayé le jeu Yggdrasil Chronicles, basé sur la mythologie nordique. C’est un jeu coopératif et scénarisé, faisant parler de lui notamment pour son matériel impressionnant. Objet, gameplay, ambiance, nos impressions sur cette première partie ici :

Dans Yggdrasil Chronicles, les joueurs incarnent des Dieux de la mythologie nordique devant faire face à un certain nombre de menaces. Pour cette première partie, nous avons joué à deux à la « partie de base facile » qui ne comporte que peu de dimension scénaristique, nous ne parlerons donc pas dans ce commentaire de cet aspect du jeu. Néanmoins, nous recommandons aux joueurs de passer par cette première étape car les règles peuvent sembler, au premier abord, difficiles à aborder. Les mécaniques sont en fait simples mais nécessitent un temps d’adaptation. Ce premier contact est donc tout à fait bienvenu.

Le matériel de jeu

C’est évident mais ce qui nous a attiré en premier vers le jeu Yggdrasil Chronicles, c’est son plateau. Trois étages détaillés autour d’un arbre, très bien finis, très colorés dont le central peut tourner sur lui-même : c’est un peu un rêve de joueur qui se réalise dès que l’on s’assied devant sa table. Le soin apporté au matériel lui confère indéniablement un « wow factor ». Nous pensions du reste que l’installation serait laborieuse, cela n’a pas été vraiment le cas. Il faut bien entendu investir un peu de temps dans la mise en place mais le petit plan proposé avec la boite pour aider à la construction du plateau est très utile et simplifie beaucoup la tâche. D’une manière générale, une attention aux détails impressionnante a été porté sur le matériel de jeu. Même les meeples ont été soignés (les elfes ont de toutes petites oreilles pointues !).

Le jeu présente donc dans sa boite un plateau sur trois étages à monter mais aussi diverses cartes qu’il faut nicher à l’intérieur du plateau, une variété de pions qui vont venir s’encastrer dans le plateau de façon tout à fait originale, des cartes pour les joueurs qui sont avant tout des rappels des différentes actions que le joueur a le droit d’effectuer en jeu ainsi qu’un livret de scénarios et un livre de règles.

Les plateaux sont chargés en information. Nous n’avons pas regretté le temps que nous avons pris, en début de partie, pour « explorer » les symboles qui y sont dessinés et comprendre leur utilité. Car passé son plateau incroyable, l’une des spécificités du matériel d’Yggdrasil est que ce dernier se contient aucun texte : uniquement des symboles dont la signification se trouve dans le livre de règles.

Comprendre le jeu

Nous n’avons pas lu en entier tout le livre de règles au début de la partie. Cela aurait été fastidieux et inutile puisque nous n’aurions jamais retenu tous les détails du jeu. Au lieu de ça nous nous sommes concentrés sur la mécanique en générale qui, après un ou deux tours d’essai s’est révélée plutôt facile à comprendre. Durant cette première partie, nous sommes restés accrochés à notre livre de règles pour appréhender les nombreux symboles sur lesquels le jeu se repose. Chaque ennemi a ses propres pouvoirs, tout comme chaque lieu du plateau, sans compter les pouvoirs spécieux que confèrent les différentes cartes cachées ça et là. Nous n’avons pas trouvé handicapant de devoir nous référer très souvent au livret de règles. A force d’expérience du jeu, dans le futur, il est fort probable que nous puissions nous en passer. Nous recommandons aux joueurs de désigner une personne chargée d’expliquer le jeu aux autres en début de partie. En effet, la multiplicité des effets et des possibilités stratégiques peuvent rendre l’explication du système de jeu confuse. Les mécaniques sont pourtant simples et permettent un jeu rapide et très dynamique.

Un point de règle n’a pas été évident tout de suite pour nous : au début du tour, les joueurs prennent la carte située au dessus de leur pile et doivent en se concertant, décider de qui prendra son tour de jeu en premier. Il n’était pas clair pour nous de savoir si les joueurs devaient dévoiler l’identité de l’ennemi qui s’activerait à leur tour avant de pouvoir discuter de leur ordre de jeu ou non. Nous avons donc joué une moitié de la partie en dévoilant l’ennemi et une deuxième moitié sans. Postérieurement, il nous semble évident que les joueurs ne sont pas censé savoir quel ennemi sera activé avant de décider de l’ordre des joueurs. Toutefois, nous n’avons pas regretté notre erreur car elle nous a permis d’aborder les mécaniques du jeu de manière coopérative et avec bien plus de facilité. Nous recommandons donc aux joueurs débutants sur ce jeu, comme nous, de dévoiler l’ennemi qui jouera pendant les premiers tours, afin de faciliter la compréhension des règles.

Il peut être plus facile d’aborder le jeu si on a préalablement quelques notions de mythologie nordique. Les règles émulent les comportements de figures mythiques et de légendes. Sous une perspective mythologique, le jeu prend tout de suite du sens.

La partie

Nous avons trouvé la partie ultra dynamique. Les tours se succèdent rapidement et les conséquences de nos actions sont soudaines et sans pitié. Le jeu semble assez facile au début puis devient très soudainement stratégiquement hardcore. Très vite, il n’est plus possible de jouer en anticipant les actions des ennemis et le jeu se transforme en situation de survie. Les ennemis sont durs à battre et se créent parfois des synergies surprenantes. Le jeu peu très vite dégénéré, entretenant un climat de suspense très à propos.

En partie de base, le jeu semble déséquilibré en fonction du nombre de joueurs. Pour deux joueur.se.s, il est bien plus difficile de réagir face aux menaces, spécialement lorsque Fenrir est activé (son pouvoir empêchant le joueur qui l’a activé de jouer). Gageons qu’en mode scénarisé, le déséquilibre est bien moins accentué.

Après une autre partie mais cette fois en solo, nous avons compris que nous n’avions pas forcément fait les meilleurs choix stratégiques durant la première partie, car nous souhaitions surtout explorer les mécaniques de jeu. La difficulté semble bien moins grande après avoir compris que certaines stratégies sont bien plus payantes que d’autres (au début, foncez sur les artefacts !)

En outre, les mécaniques sont assez répétitives. Il est bon que ce jeu se repose principalement sur des scénarios pour venir ainsi briser ce cycle de tours de jeu qui pourraient devenir redondants au bout de quelques parties.

Impression générale 

Nous avons passé un très bon moment avec Yggdrasil Chronicles. Le matériel est un délice à utiliser. L’ambiance est chouette et tendue. Nous sommes très impatients de tester la version scénarisée du jeu. Nous le recommandons chaleureusement aux amateurs de mythologie ainsi qu’aux fans de gros jeux.

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