Nous avons testé : Cities Skylines

Nous avons testé : Cities Skylines

Compte-rendu

Hier après-midi, la team Xeno s’est essayée au jeu de plateau Cities Skylines. Basé sur l’apprécié jeu vidéo, ce jeu de gestion et de placement coopératif nous a mis à l’épreuve et rendu curieux et curieuses sur l’évolution de son gameplay. Les premières impressions ici :

Gameplay et difficulté

Cities Skylines est un jeu évolutif où l’enchaînement des parties amène de plus en plus de règles et de contraintes. Le jeu peut être joué à plusieurs ou en solo – il nous semble après 2 parties que le jeu fonctionne d’ailleurs très bien pour les joueurs et joueuses solitaires. Nous avons commencé par le tutoriel puis avons testé une première partie comme décrite dans le livret de règles.

Le système de jeu est particulièrement aisé à comprendre : chacun pioche quelques cartes qui sont autant d’options de construction puis, à son tour, décide de construire dans les différents quartiers du plateau. Un certain nombre de ressources sont à gérer ensemble et influencent les possibilités de placement et les points de victoire. Au fur et à mesure des parties, de nouvelles règles et possibilités entrent en jeu sous la forme de nouveaux bâtiments à construire ou de pouvoirs via des cartes personnages. Ainsi, aucune difficulté pour démarrer une partie, le principe est limpide et la mécanique répétitive. Le sel du jeu réside dans son accomplissement, car si les règles sont simples, le challenge se révèle corsé.

La mécanique de gestion

Toute construction coûte cher et doit être bien réfléchie car elle influence fortement la gestion des ressources et les possibilités futures de construction. Ce coût important est ce qui rend, à notre avis, le jeu intéressant : les décisions du groupe doivent être bien discutées et peuvent amener au succès ou à l’échec de la partie. Il n’y a pas de stratégie évidente dès le départ, le jeu nécessite manifestement de multiples parties avant de trouver son rythme de croisière ; nous avouons bien humblement qu’après deux parties seulement, nous ne l’avons pas encore trouvé.

La mécanique des cartes

Trois piles de cartes constituées de bâtiments plus ou moins coûteux à construire (et donc avec des effets plus ou moins puissants) constituent les options des joueurs à mesure qu’ils les piochent. Cet aspect du jeu nous a laissé quelque peu perplexes : les decks sont très grands et certains bâtiments essentiels en trop peu d’exemplaires sont particulièrement durs à trouver ; en outre, le coût de défausse d’une carte est lourd. Difficile ainsi de réellement optimiser son jeu.

Cette mécanique apporte beaucoup d’aléatoire à la partie, ce qui augmente parfois drastiquement la difficulté de cette dernière mais offre également une rejouabilité importante au jeu dans son entier. Les amateurs de challenge apprécierons, ceux et celles qui apprécient le contrôle aimeront probablement moins cette dynamique de jeu.

La mécanique de placement

Chaque bâtiment a une forme différente et prend plus ou moins de place sur le plateau limitant les possibilités d’optimisation des effets des bâtiments. Une fois une construction effectuée, pas de retour en arrière possible : le placement des tuiles doit donc être bien pensé pour permettre le meilleur enchaînement d’effets. Les nouveaux bâtiments spéciaux obtenus au cours de la première partie après le tutoriel prennent beaucoup de place : il est difficile de tous les construire au cours d’une même partie. Après plusieurs parties, une identification de ces bâtiments et de leur pouvoir s’installe et permet certainement de prendre une décision avertie, mais lors d’une première partie de découverte, la curiosité du joueur pousse à vouloir en construire un maximum ce qui coûte énormément de place et réduit fortement les possibilités des joueurs. Nous conseillons au débutants de prendre leur mal en patience et d’explorer ces cartes petit à petit pour conserver leur capacité d’anticipation.

Ambiance et esthétique

Le jeu est plutôt lent et stimule les conversations dans le groupe. Une vraie dynamique d’exploration des possibilités s’installe à mesure des parties et il ne faut pas être trop pressé de découvrir toutes les possibilités du jeu, au contraire, les laisser se dévoiler peu à peu.

Malheureusement, l’esthétique du jeu nous a plutôt déçu. Si qualitativement le matériel est solide et durera dans le temps, le design – simplement une reprise basique des graphismes jeu vidéo – aurait pu être plus soigné et rend l’ambiance des parties un peu plus austère.

Impression générale

Cities Skylines est un jeu pour qui aime le challenge et la découverte. Sa mécanique de gestion est bonne et l’aléatoire des cartes permet une grande rejouabilité et une variété entre les parties. Toutefois, cette dernière mécanique déséquilibre aussi beaucoup le jeu et bloque les possibilités d’optimisation. Cities Skylines plaira surement dans un cercle familial ou amical où l’intérêt du challenge est de trouver des solutions tous ensemble.

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